Présidentielle 2022 et industrie automobile : quelles sont les principales propositions des candidats ?

Les dimanches 10 et 24 avril prochains, les français devront élire leur prochain président de la République pour les cinq années à venir. Si nombreux sont les sujets débattus lors de cette élection, un domaine reste très important pour les électeurs dans le quotidien et également pour leur porte-monnaie : l’automobile.


L’observatoire Ewigo souhaite à travers ce dossier faire le point sur les principales propositions des candidats face aux attentes également de la filière automobile en France.


La filière automobile, « poids lourd » de l’industrie française, est confrontée à plusieurs défis sociétaux et environnementaux, depuis le passage au moteur électrique à la voiture connectée en passant par l’évolution du rapport à la voiture, notamment en ville. Si certains candidats affichent clairement des mesures concrètes sur ce thème, les informations ne sont pas si clairement indiquées pour tous. 


Parmi les mesures phares des 9 principaux candidats, on peut notamment relever : 


  • Diminuer le recours à la voiture individuelle pour Jean-Luc Mélenchon : pour cela, le candidat propose de mettre en place “un plan national de développement massif des transports collectifs dans les grandes agglomérations”.

  • Proposer une prime à la conversion de 10 000 euros pour une voiture “propre” pour Fabien Roussel :  le candidat propose une prime à la reconversion allant jusqu’à 10 000 euros par foyer pour l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion Crit’air 1 ou 2.

  • Interdire la vente de véhicules neufs avec un carburant fossile à partir de 2030 pour Yannick Jadot : le candidat écologiste souhaite mettre fin à la vente de véhicules neufs avec un carburant fossile (essence, diesel ou hybride) et prône une « vélorution ». Il propose notamment le prêt d’un vélo à tous les jeunes de 16 ans qui le souhaitent.

  • Faciliter le recours aux voitures électriques pour Anne Hidalgo : la candidate souhaite renforcer le recours aux véhicules électriques (aides à l’acquisition, système de location peu coûteux, etc.). Elle souhaite également le financement massif des nouvelles infrastructures (bornes électriques et stations hydrogène notamment) et la mise en place d’aides à l’achat beaucoup plus importantes.

  • Proposer des voitures électriques en leasing pour le Président de la République : afin de permettre aux ménages modestes d’abandonner leur véhicule polluant, Emmanuel Macron compte déployer un système de leasing (location de longue durée avec option d’achat) pour les voitures électriques. Il souhaite qu’une offre abordable de voitures électriques soit possible “grâce à une filière 100 % française”.

  • Décarboner les transports en commun et individuels pour Valérie Pécresse : la représentante des Républicains souhaite remplacer les transports en commun fonctionnant au diesel par des transports propres. Elle envisage aussi, pour 2035, de mettre fin aux véhicules neufs consommant des énergies fossiles et de développer les bornes de recharges pour les véhicules électriques ainsi que les filières industrielles françaises de transport d’électricité.

  • Instaurer un bonus-malus favorable aux véhicules électriques pour Nicolas Dupont Aignan : le candidat entend remplacer les 10 millions de véhicules les plus énergivores par le biais d’un nouveau bonus-malus favorable aux véhicules électriques et peu polluants, et accélérer la mise en place de bornes de recharge rapide pour les voitures électriques.

  • Supprimer les contraintes pour les conducteurs (permis à point, limites de vitesse, contrôle technique…) pour Eric Zemmour : le candidat prône la « suppression du permis à points », la « restauration de la limitation de vitesse à 90 km/h » sur les routes, « mettre fin à toute interdiction de circuler en ville », ainsi que « revenir à la limitation de vitesse de 50 km/h en ville ». Il veut aussi « plafonner les amendes de stationnement à 17 euros sur tout le territoire».

  • Rendre la fiscalité en matière d’automobile moins punitive et relocaliser massivement la production en France pour Marine Le Pen :  pour la candidate il faut relocaliser massivement la production et supprimer les cotisations foncières des entreprises “ afin qu’elles reprennent pied en France et supprimer les ZFE”. 

  • Un retour au “bon sens” pour Jean Lassalle : le représentant de Résistons souhaite la suppression du permis à points, le retour aux 90 km/h, la baisse des impôts de production, ou encore des aides à la reconversion des entreprises mais aussi des salariés de ce secteur. 

Toutes ces propositions ont pu être exposées par tous ces candidats le lundi 14 mars dernier à la salle Gaveau à Paris lors du grand rendez-vous orchestré par la filière automobile : la PFA, Mobilians, la FIEV et la CSIAM. Ces organisations avaient décidé de convoquer les candidats afin de connaître leurs positions. Elles avaient, auparavant, exprimer en 18 points ce qu’elles attendaient de l’élection présidentielle telle qu’une relocalisation salvatrice de la production, les  170 000 emplois menacés de cette industrie, le déclin par manque de compétitivité de la filière ou encore leurs inquiétudes sur le développement de l’électrique. 


Suite à ce rendez-vous, la filière n’a pas encore donné son avis sur les mesures exposées par ces candidats et sur leurs pertinences face à leurs attentes. 


Enfin, un autre sujet a fait son apparition lors des débat dans le contexte actuel : le prix du carburant. Il est quasiment impossible de ne pas évoquer l’explosion des prix à la pompe.


Si  le gouvernement a annoncé un coup de pouce supplémentaire : 15 centimes de remise par litre sur tous les carburants à partir du 1er avril et pour quatre mois. Les candidats ont pu également intervenir sur cette question. Pour le candidat communiste Fabien Roussel, il serait préférable de bloquer le prix du litre à 1,7 euro, tandis qu’à l’extrême droite Eric Zemmour propose un plafond de 1,8 euro. « Le carburant est considéré comme une ressource fiscale par l’État », a dénoncé Jean-Philippe Tanguy, représentant de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national propose de baisser la TVA de 20% à 5,5% sur les carburants.


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